S'abonner

Profil épidémio-clinique du pilomatricome : 55 cas - 20/11/21

Doi : 10.1016/j.fander.2021.09.106 
Massara Baklouti 1, , Mariem Rekik 1, Khadija Sellami 1, Sonia Boudaya 1, Emna Bahloul 1, Meriem Amouri 1, Madiha Mseddi 1, Abderrahmen Masmoudi 1, Tahia Boudaouara 2, Hamida Turki 1
1 Dermatologie, CHU Hédi Chaker 
2 Anatomopathologie, CHU Hbib Bourguiba, Sfax, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le pilomatricome, est une tumeur cutanée annexielle bénigne issue de la matrice pilaire. Elle est le plus souvent rencontrée pendant les deux premières décennies de la vie et localisée au niveau cervico-facial.

Matériel et méthodes

On rapporte une série descriptive rétrospective de tous les cas de pilomatricome confirmés histologiquement pendant une période de 10 ans (2011-2020) pour en définir ses principales caractéristiques.

Résultats (si adapté)

Nous avons colligé 55 cas. L’âge moyen au diagnostic était de 39,9 ans (6-76 ans). Les patients âgés de moins de 20 ans représentaient uniquement 20 %. Le sex-ratio était de 0,77. Le délai moyen d’évolution était de 32,1 mois (1 mois-60 ans). Le diagnostic de pilomatricome était rarement évoqué. Les principaux diagnostics différentiels étaient les kystes suivis par la calcinose et le dermatofibrome. La peau en regard était normale dans 70,9 %. Dans les autres cas, elle était érythémateuse (9 %), pigmentée (5,4 %), bleutée (3,6 %), blanchâtre (1,8 %), anétodermique (1,8 %) ou perforante/ulcérée (3,6%) simulant un kératoacanthome (KA). Les principales localisations par ordre de fréquence décroissant étaient les membres supérieurs (47,2 %), l’extrémité cervico-faciale (34,5 %), les membres inférieurs (12,7 %), le pubis (1 cas), le dos (1 cas) et les fesses (1 cas). La taille des tumeurs variait entre 0,4 et 4cm. 7,3 % des lésions étaient géantes (>3cm). Une douleur était notée chez 20% des patients. Les lésions étaient toujours solitaires. Aucune association clinique morbide n’était trouvée. La survenue sur le site d’injection d’un vaccin au niveau du bras était rapportée dans un cas. Quatre patients avaient bénéficié d’une échographie ne montrant pas de signes spécifiques. Une excision chirurgicale était faite pour tous les patients. L’aspect histologique montrait dans tous les cas la présence de cellules basophiles et de cellules momifiées avec des calcifications (41,8 %) et une réaction inflammatoire à cellules géantes (67,2 %). Après la chirurgie, une seule récidive était observée 3 mois après et un seul patient avait développé un autre pilomatricome ailleurs.

Discussion

Le diagnostic du pilomatricome, souvent méconnu du fait de son polymorphisme clinique, est histologique. Conformément aux données de la littérature, il existe dans notre série une prédominance féminine et de la forme commune qui se présente sous forme de nodule sous-cutané, solitaire, dur, parfois douloureux et de taille inférieure à 3cm. Les formes perforantes, érythémateuses, pigmentées, bleutées, anétodermiques et géantes sont décrites et sont présentes chez 1/3 de nos patients. La guérison sans récidive est la règle après exérèse chirurgicale. L’originalité de notre étude réside dans la prédominance chez l’adulte, la prédominance de l’atteinte des membres supérieurs, la présence de formes perforantes et la survenue de récidive.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Matrice pilaire, Pilomatricome, Tumeur annexielle


Plan


© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 1 - N° 8S1

P. A189 - décembre 2021 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Évaluation des besoins en information des patients sur les traitements systémiques du mélanome et élaboration de fiches d’information destinées aux patients et aux professionnels de santé
  • Lisa Delorme, Emilie Capitan, Sabiha Trabelsi, Marie Lapassat, Fawaz Khidher, Stéphane Mouret, Juliana Costa, Marie-Thérèse Leccia, Dominique Charlety, Julie Charles
| Article suivant Article suivant
  • Régression spontanée d’un carcinome épidermoïde invasif au décours d’une infection à COVID-19
  • Juliette Archimbaud, Lydia Deschamps, Vincent Descamps, Florence Brunet-Possenti, Baptise Gillet, Fabrice Bouscarat

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.